Minh Mang est le deuxième empereur de la dynastie
Nguyên. Il régna de 1820 à 1841. C'est un roi autoritaire
et absolutiste. Il renforça la monarchie en centralisant l'administration.
Contrairement à son père, il méprisait les étrangers
(les barbares) et leur fut hostile..
Durant son règne, il eut à faire face à une rébellion
qu'il écrasa. Il massacra les catholiques du sud Vietnam
qui contribuèrent largement au soulèvement. Il menaça
d'exterminer tous les étrangers présents sur le territoire
vietnamien. Les premiers martyres étrangers datent d'ailleurs de
cette époque.
C'est Minh Mang qui construisit le plus grand nombre de palais dans la
cité impériale. Jugeant trop petits la salle du trône
et la porte du midi, il les fait agrandir. Il édifia les temples
dédiés aux ancêtres (temple Thê et Thai),
les urnes dynastiques, le théâtre, la bibliothèque,
le belvédère etc...
A cette époque, le Cambodge et la majorité des royaumes
du Laos sont déjà des états de vassaux du Vietnam.
En 1828, Minh Mang soutint le roi Anou de Vientiane contre le Siam, mais
sans succès. En 1841, il défia le Siam en annexant la tonalité
du Cambodge. Il y imposa la langue vietnamienne et réduisit l'armée
cambodgienne à l'état de police locale.
C'est lors de son règne que l'empire du Viêt Nam atteignit
sa plus grand extension. Ayant été outré par la guerre
de l'opium que les Français et les Anglais menaient en Chine, Minh
Mang envoya des représentants auprès des grandes puissances
européennes pour connaître leurs intentions. Il expulsa les
représentants de la France et surtout d'Angleterre, qui avaient
été envoyés pour instaurer un commerce avec l'Annam.
Son tombeau (en cours de restauration) est sans conteste le plus beau
et le plus majestueux. En parfaite harmonie avec la nature, il est dessiné
sur un seul axe et est entouré de part et d'autre par des étangs
plantés de lotus. Avant de mourir, il désigna son fils Thiêu
Tri comme successeur.
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